Pourquoi parler de la mort subite du nourrisson ?
- Préoccupation importante et fréquente pour les parents,
- Préoccupation importante pour les professionnels de santé,
- Mesures et moyens de prévention simples et efficaces,
- Diminution évidente du pourcentage de décès depuis l’application de ces mesures de prévention,
- Sujet qui fait partie des enseignements dispensés en maternité au sein de la Clinique Bohler.
Qu’est-ce que la mort subite du nourrisson ?
La mort subite du nourrisson est un décès qui survient de façon inexpliquée pendant le sommeil de l’enfant. La ou les causes de ces décès inopinés restent à ce jour encore inconnues.
Ce phénomène survient le plus souvent chez des enfants qui ont entre 1 mois et 6 mois.
Cependant, même si aucune explication n’est à ce jour identifiée de façon certaine, des facteurs de risques et des mesures de prévention efficaces ont été clairement identifiés.
Quels sont les signes inquiétants?
- Transpiration froide pendant le sommeil,
- Pâleur extrême.
Si votre enfant présente l’un de ces symptômes ou les deux, mieux vaut consulter votre pédiatre qui pourra vous rassurer.
Quels sont les facteurs de risques?
L’environnement inadéquat du bébé qui se caractérise par :
- Une position ventrale pendant les périodes de sommeil;
- Une literie non adaptée;
- Une température ambiante trop élevée;
- Une ambiance où règnent des fumées de tabac;
- L’administration de médicaments inadaptés, surtout sans prescription ou avis médical.
Comment prévenir ce syndrome en période prénatale?
ABSENCE DE CONSOMMATION
DE TABAC, ALCOOL, DROGUES.
Comment prévenir ce syndrome en période postnatale ?
La position corporelle de l’enfant
Depuis plusieurs années, on sait maintenant qu’il vaut mieux coucher un enfant sur le dos pour dormir. On sait que la position ventrale est plus favorable aux risques d’étouffements dans la literie. Elle pousse l’enfant à respirer un air plus vicié (riche en CO2), et l’empêche d’avoir une bonne amplitude respiratoire par compression de sa cage thoracique, dans les phases de sommeil plus profond.
L’enfant serait également moins réceptif aux stimulations de l’environnement quand il est couché sur le ventre.
La température ambiante
La température idéale de la pièce dans laquelle votre enfant dort doit se situer entre 18 et 20 degrés pour qu’il n’ait ni trop chaud, ni trop froid.
Il ne faut pas oublier qu’une augmentation de la chaleur peut être due aussi à un excès de vêtements, de couvertures et/ou de couettes.
La température interviendrait dans le syndrome de mort subite du nourrisson parce qu’elle provoquerait un dérèglement des contrôles respiratoires durant les périodes de sommeil et réduirait les capacités d’éveil du nourrisson.
La literie
Pour éviter tous risques d’étouffement et d’excès de température, il est préférable d’utiliser un sac de couchage léger et adapté à la taille de votre enfant.
L’utilisation de couette, d’édredon et d’oreiller est à éviter et la façon d’habiller votre bébé doit être adaptée à son âge et à la température ambiante.
Le matelas sur lequel l’enfant dort doit être ferme et adapté à la taille du lit de l’enfant. Celui-ci devra avoir des espaces de barreaux d’une taille inférieure à 8cm
Le tabac
Il est déconseillé de fumer pendant la grossesse et la période d’allaitement, mais également dans les pièces où vit le bébé.
Si vous fumez et que vous souhaitez diminuer ou arrêter votre consommation tabagique, vous pouvez toujours faire appel à un(e) tabacologue qui pourra vous y aider.
Les médicaments
Aucun médicament ne doit être donné à un enfant et à une mère allaitante sans avis médical. L’automédication peut être dangereuse.
Le rythme de l’enfant (sommeil, alimentation, hydratation)
De façon générale, il est important de respecter les rythmes de l’enfant. Que ce soit au niveau de ses heures de sommeil, de son besoin d’hydratation et d’alimentation.
Si votre bébé s’est endormi après une période de pleurs, allez vérifier que tout va bien.
Le suivi médical
Enfin, allez régulièrement en consultation chez un pédiatre de votre choix. Ceci afin de vérifier la bonne santé et la bonne évolution de votre enfant.
Le matériel
Seul le pédiatre est habilité à vous conseiller sur la nécessité de mettre en place un dispositif de surveillance.